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Au Congo, la crise conomique nourrit la crise politique

L’ordre du jour de la confrence nationale du Congo, adopt le 16 avril 1991, exprime le dsenchantement d’une population qui voit d’annes en annes son niveau de vie baisser. Bien avant la tenue de la confrence nationale, ce mcontentement social s’tait manifest la fin de l’anne 1990 par des mouvements d’une ampleur inattendue, ce qui a amen le gouvernement remettre en cause deux rformes considres comme indispensables avant tout nouvel accord avec le FMI: la privatisation d’Hydro-Congo et la rduction de la masse salariale de la fonction publique. Les perspectives conomiques ne paraissent gure encourageantes: peu de privatisations qui taient prvues dans le cadre du Plan d’action conomique et social 1990-1994 ont t mises en oeuvre; pour d’autres entreprises publiques, le processus de privatisation est frein par les salaris, et par le poids des engagements financiers antrieurs; quant la rhabilitation des entreprises de service public, elle ne peut plus tre conue, depuis les grves de la fin de l’anne 1990, en terme de rduction d’effectifs. En plus l’tat se trouve face une crise budgtaire et tous les secteurs de l’conomie, en dehors du secteur ptrolier et para-ptrolier, sont confronts une rcession persistante. Au Congo, le court terme parat bien inquitant.

Title: Au Congo, la crise conomique nourrit la crise politique
Author: Verdier, I.
Year: 1991
Periodical: Marchs tropicaux et mditerranens
Volume: 47
Issue: 2372
Pages: 1057-1063
Language: French
Geographic term: Congo (Republic of)
Abstract: L’ordre du jour de la confrence nationale du Congo, adopt le 16 avril 1991, exprime le dsenchantement d’une population qui voit d’annes en annes son niveau de vie baisser. Bien avant la tenue de la confrence nationale, ce mcontentement social s’tait manifest la fin de l’anne 1990 par des mouvements d’une ampleur inattendue, ce qui a amen le gouvernement remettre en cause deux rformes considres comme indispensables avant tout nouvel accord avec le FMI: la privatisation d’Hydro-Congo et la rduction de la masse salariale de la fonction publique. Les perspectives conomiques ne paraissent gure encourageantes: peu de privatisations qui taient prvues dans le cadre du Plan d’action conomique et social 1990-1994 ont t mises en oeuvre; pour d’autres entreprises publiques, le processus de privatisation est frein par les salaris, et par le poids des engagements financiers antrieurs; quant la rhabilitation des entreprises de service public, elle ne peut plus tre conue, depuis les grves de la fin de l’anne 1990, en terme de rduction d’effectifs. En plus l’tat se trouve face une crise budgtaire et tous les secteurs de l’conomie, en dehors du secteur ptrolier et para-ptrolier, sont confronts une rcession persistante. Au Congo, le court terme parat bien inquitant.