Les dmocraties qui se constituent en Afrique depuis 1990 ne ressemblent pas aux dmocraties europennes et amricaines du XIXe et XXe sicles, car elles ne peuvent esprer se doter progressivement de multiples modes de reprsentation qu’au fil d’une volution historique. Une multitude de partis, d’intrts et de mouvements s’y disputent simultanment l’influence politique, ce qui soumet l’existence mme des socits africaines une dynamique qui ne s’tait pas prsente lors des priodes antrieures des partis uniques. Il s’opre une formation de la socit civile distincte de l’tat. Cet aspect montre le changement social de la forme politique qui constitue dsormais la dynamique actuelle des systmes africains. L’volution dmocratique participe de l’effet de la crise de la citoyennet, caractrise par l’absence de participation politique et, par rapport la communaut internationale, d’une crise de crdibilit de l’tat. Partant des conceptions librale et nomarxiste, l’auteur veut montrer que la complexit grandissante de la socit d’une part, l’autonomisation de l’tat de l’autre, ont pour effet d’augmenter les changes politiques, c’est–dire dveloppent les mouvements de priphrisation politique, la place des conditions d’atonie, d’inertie ou de l’arbitraire politique dveloppes jadis par les systmes autocratiques africains. Ainsi il rvle les traits mutatifs d’une dynamique de transformation dans laquelle se trouvent les socits africaines aujourd’hui. Notes, rf.