Bibliography

Funerailles et conflit social en Cte-d’Ivoire

Les funrailles ivoiriennes institutionnalisent une mise en scne gnrale des relations de pouvoir et de dpendance, dont l’efficacit symbolique l’gard des discriminations sociales dpend trs directement des richesses mises en jeu. Les ‘grands’, proches du pouvoir, y manifestent leur puissance et, en ‘marquant leur rang’, y dploient des rivalits personnelles. A travers eux, c’est la bourgeoisie d’Etat qui tend s’arroger le monopole du faste, lequel chappe dsormais aux chefs coutumiers. Dans le ‘bas’ de la socit et dans le cadre des rseaux parentaux villageois, voire rgionaux, mobiliss dans les crmonies, il s’agit tout la fois de montrer son appartenance toujours active la communaut symbolique et de manifester sa solvabilit en se distinguant des autres par la dpense, car aux funrailles, le dsir d’ternit trouve caution de ce que la mort physique n’est pas redouble par une mort sociale.

Title: Funerailles et conflit social en Cte-d’Ivoire
Author: Vidal, C.
Year: 1986
Periodical: Politique africaine
Issue: 24
Pages: 9-19
Language: French
Geographic term: Ivory Coast – Cte d’Ivoire
Subject: funerals
External link: http://www.politique-africaine.com/numeros/pdf/024009.pdf
Abstract: Les funrailles ivoiriennes institutionnalisent une mise en scne gnrale des relations de pouvoir et de dpendance, dont l’efficacit symbolique l’gard des discriminations sociales dpend trs directement des richesses mises en jeu. Les ‘grands’, proches du pouvoir, y manifestent leur puissance et, en ‘marquant leur rang’, y dploient des rivalits personnelles. A travers eux, c’est la bourgeoisie d’Etat qui tend s’arroger le monopole du faste, lequel chappe dsormais aux chefs coutumiers. Dans le ‘bas’ de la socit et dans le cadre des rseaux parentaux villageois, voire rgionaux, mobiliss dans les crmonies, il s’agit tout la fois de montrer son appartenance toujours active la communaut symbolique et de manifester sa solvabilit en se distinguant des autres par la dpense, car aux funrailles, le dsir d’ternit trouve caution de ce que la mort physique n’est pas redouble par une mort sociale.