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gypte noire et Berbrie blanche: la rencontre manque de la biologie et de la culture

Les modles de classification raciologique des populations du Nord de l’Afrique qui ont t proposs par les anthropologues europens (franais, britanniques, allemands) au XIXe sicle reposent sur deux niveaux explicatifs fondamentaux qui ont toujours t croiss: le biologique et l’historique. Le cas de l’gypte reflte bien les enjeux idologiques qui formaient l’arrire-plan de ces thories. La question, au XIXe sicle, tait de savoir si le sang des gyptiens de l’Antiquit tait parvenu jusqu’ nous indemne de tout mlange, ou si, au contraire, les traces des peuples envahisseurs se retrouvaient dans leur sang comme elles semblaient se retrouver dans certains traits culturels. Des modles binaires d’explication: copte/fellah, arabe/berbre, furent proposs pour rendre compte du fait que les vestiges d’une civilisation majeure semblaient se trouver en gypte, mais non pas en Afrique du Nord occidentale. Le dveloppement d’une civilisation tait expliqu en termes de caractristiques biologiques des peuples qui l’avaient btie, offrant ainsi une rponse au problme de la relation complexe entre biologie et culture. Bibliogr., notes, rf., rs. en anglais (p. 194).

Title: gypte noire et Berbrie blanche: la rencontre manque de la biologie et de la culture
Author: Botsch, Gilles
Year: 1993
Periodical: Cahiers d’tudes africaines
Volume: 33
Issue: 129
Pages: 73-98
Language: French
Geographic term: Egypt
External link: https://doi.org/10.3406/cea.1993.2074
Abstract: Les modles de classification raciologique des populations du Nord de l’Afrique qui ont t proposs par les anthropologues europens (franais, britanniques, allemands) au XIXe sicle reposent sur deux niveaux explicatifs fondamentaux qui ont toujours t croiss: le biologique et l’historique. Le cas de l’gypte reflte bien les enjeux idologiques qui formaient l’arrire-plan de ces thories. La question, au XIXe sicle, tait de savoir si le sang des gyptiens de l’Antiquit tait parvenu jusqu’ nous indemne de tout mlange, ou si, au contraire, les traces des peuples envahisseurs se retrouvaient dans leur sang comme elles semblaient se retrouver dans certains traits culturels. Des modles binaires d’explication: copte/fellah, arabe/berbre, furent proposs pour rendre compte du fait que les vestiges d’une civilisation majeure semblaient se trouver en gypte, mais non pas en Afrique du Nord occidentale. Le dveloppement d’une civilisation tait expliqu en termes de caractristiques biologiques des peuples qui l’avaient btie, offrant ainsi une rponse au problme de la relation complexe entre biologie et culture. Bibliogr., notes, rf., rs. en anglais (p. 194).