En Tanzanie le dbat sur la dmocratisation et l’adoption du multipartisme n’a pas t ouvert sous la pression de la rue mais par les dirigeants politiques eux-mmes, conscients que la politique de libralisation conomique et l’accentuation des diffrenciations sociales portent terme une ouverture politique. En prenant l’initiative des rformes, le pouvoir marginalise de fait l’opposition qui ne parvient pas imposer ses vues. En effet, pour la majorit des Tanzaniens, l’attachement l’ancien parti unique (CCM, Chama Cha Mapinduzi) est rel et li la peur qu’inspire le pluralisme politique souvent peru comme synonyme de dsordre. Depuis l’adoption du multipartisme, treize partis politiques ont t enregistrs mais ils sont peu nombreux pouvoir prtendre une reprsentation nationale. En fait, l’opposition apparat faible et divise. Les programmes des partis politiques sont mal connus du public tanzanien et ils prsentent peu d’originalit. Nanmoins, la campagne lectorale, qui a dbut mi-1995, va permettre une mobilisation sans prcdent des populations tanzaniennes, l’opposition bnficiant alors de l’accs la radio nationale. Cependant, les lections du 29 octobre 1995 se soldent par une dfaite pour l’opposition qui paye le prix de ses divisions. Notes, rf.