Les villes africaines, en dpit des brassages de populations, des redistributions socio-professionnelles ou des processus de diffrenciation sociale, vhiculent des rfrences manant du milieu rural; et ceci des chelles variables, allant des singularits parentales ou villageoises aux adhsions plus globales l’ethnie ou la rgion. Ces rfrences ne sont pas simplement les signes d’une tradition qui se perptue malgr les transformations urbaines, mai s plutt l’indice de crations spcifiquement citadines, o les regroupements d’originaires se manifestent comme faits sociaux autonomes et non rductibles ce qui, pourtant, parat tre au fondement de leur mergence et de leur institutionnalisation. On montre ici, dans la perspective o les rfrences rurales ne renvoient pas simplement un schme de reproduction mais des pratiques plus actives de manipulation et une stratgie, par un exemple monographique (le village Dobe en Cte d’Ivoire), et surtout par l’interprtation d’un rcit, que le milieu rural, son tour, vhicule des rfrences citadines, qu’il n’est pas ncessairement le dpositaire de valeurs et de normes ‘traditionnelles’, mais porteur d’attitudes et de reprsentations lies l’univers urbain. Notes, rf.