Les politiques des rgimes face au mouvement migratoire: l’exemple des migrations externes burkinab vers la Cte d’Ivoire (1960-1987)

L’importance et la prpondrance de la main-d’oeuvre burkinab en Cte d’Ivoire dterminent le caractre des rapports entre les deux pays. L’migration burkinab est ne la faveur d’une politique coloniale propice au dveloppement de l’conomie de traite. Pendant la priode coloniale, des efforts de canalisation de la main-d’oeuvre ont t dploys, en l’occurrence la cration du Syndicat interprofessionnel pour l’acheminement de la main-d’oeuvre (SIAMO), dont les rsultats enregistrs furent peu satisfaisants. Aprs l’indpendance de la Haute-Volta, en 1960, les autorits des deux pays dcidrent de prendre en charge la canalisation et la gestion du fait migratoire conformment leurs intrts conjoints. Cette volont s’est exprime par la signature de la convention du 9 mars 1960 qui s’est solde quelque quatorze ans plus tard par un chec eu gard aux contradictions d’intrt conomique des deux pays. Les manquements par les Ivoiriens aux clauses de la convention, le pourrissement du climat social et conomique, conduisaient le Comit militaire de redressement pour le progrs national (CMRPN) prendre des mesures en vue de circonscrire le phnomne migratoire. Ce fut aussi un chec car l’incohrence de la mthode de lutte s’ajouta l’incapacit du CMRPN trouver des remdes aux maux du paysannat burkinab. Ann., rf.