L’tat postcolonial en Afrique noire est, sauf exception, un tat no-patrimonial. Cet tat no-patrimonial est en quelque sorte le sous-produit d’une tentative de transfert de technologie politique et administrative, par le biais d’un double processus d’exportation et d’importation, initi par l’tat colonial et repris en compte par l’tat postcolonial. Ce double processus d’export-import a abouti cette entit hybride qu’est l’tat en Afrique: il est ni traditionnel ni moderne, tout en tant un peu tout cela, sans tre non plus en transition du traditionnel au moderne. La rappropriation de l’tat colonial accentue par le mimtisme politique et administratif provoque une patrimonialisation de l’tat, la constitution d’un noyau patrimonial commun. Pour rendre compte de la composition de ce noyau, l’auteur explicite auparavant les notions qui sont en jeu. Dans un troisime temps, il en examine les consquences dans trois domaines: le fonctionnement de l’tat, le processus de stratification sociale, et le dveloppement conomique. Notes, rf., rs. en catalan (p. 188).
