La Sngambie a t trs tt le lieu d’laboration d’une pluralit de discours historiques. Pendant la priode coloniale, l’histoire tait utilise par les Franais pour construire une mmoire mixte, celle de l’assimilation, pouvant revendiquer un double hritage, europen et africain. L’autre volet de l’historiographie demeurait les traditions orales historiques des socits sngambiennes. Aprs la Seconde Guerre mondiale, la bataille politique allait accentuer la ligne de fracture entre les diffrentes cultures sngambiennes. Lopold S. Senghor, premier prsident du Sngal indpendant, invoquait la mmoire paysanne pour accentuer les ‘valeurs du monde noir’ qui devaient contourner l’historiographie orale, trop wolof et aristocratique pour les tenants du socialisme africain. La ngritude senghorienne devait donc se substituer aux traditions. Mais aprs l’chec du projet ‘imprial’ de Senghor le griot et l’historien sont appels la rescousse pour produire dans les annes 1970 un nouveau discours au service d’une identit nationale en construction. Sous le rgime d’Abdou Diouf la rupture d’avec la ngritude devient manifeste dans le retour aux sources qui se rvle dans la rhabilitation de l’histoire tant traditionnelle qu’rudite. Notes, rf.
