Arrive sur la scne politique togolaise par effraction et pour des raisons ‘alimentaires’, la gent militaire ne la quittera plus. Du rle de sponsor politique du gouvernement Grutnizky (1963-1967), l’arme togolaise passera celui d’arbitre (21 novembre 1966) avant d’exercer la plnitude du pouvoir (13 janvier 1967) et de se le faire arracher par un homme cens le reprsenter (14 avril 1967), le gnral Gnassingb Eyadma. Ainsi vue, la remise en cause de cette position acquise quivaut galement la remise en cause de sa place dans la socit et dans la vie politique togolaise, de son rle et de son identit en tant que corps de mtier et institution. Aussi la question de la dmocratisation politique au Togo s’est-elle pose pour le pouvoir en place en termes subjectifs et personnels, spcialement sous l’angle de la scurisation du chef de l’tat. Mais pouss par la rue, le rgime se dcida finalement faire des ouvertures. Or, la proclamation de la souverainet de la confrence nationale assimile la dnonciation des accords du 12 juin 1991 vont fournir une arme inespre Eyadma, qui profitera de cette situation pour poser toutes sortes d’obstacles au processus dmocratique. En pleine transition chaotique, alors que le pays, par suite des crises multiples, tait devenu ingouvernable, l’arme ‘accepte de reprendre les commandes’. Notes, rf.